Mendelssohn A. : Deutsche Messe op. 89. Bernius.

Arnold Mendelssohn (1855-1933)
Deutsche Messe, op. 89
Traufelt ihr Himmel von oben, Motet, op. 90/5
Lobt Gott, ihr Christen, Motet, op. 90/9
Siehe! Finsternis decket das Erdreich, Motet, op. 90/10

SWR Vocal Ensemble Stuttgart
Frieder Bernius, direction


Format: 1 SACD Hybrid
Release date: 17/9/2012
UGS : 4010276025238 Catégories : ,

20,60

La découverte du lien de parenté entre Arnold et Félix Mendelssohn occasionne l’observation de leurs points communs : le culte voué aux maîtres luthériens (Bach et Schütz), l’élément de stabilité offert par leurs postes aux conservatoires de Leipzig, Cologne ou Francfort, la place essentielle occupée par la musique sacrée dans leur production, en particulier les œuvres a cappella. Emancipée de la glorification exclusive du contrepoint strict légué par Palestrina, la « Messe allemande » l’intègre, tel Bach dans ses motets, dans un langage toujours plus complexe et cependant plus accessible grâce au caractère dramatique des modulations et au lyrisme des lignes mélodiques. Les passages concertants (solistes
chœur), les unissons vivifiants, le renouvellement fréquent de l’emploi et de la répartition des tessitures, l’étendue des possibilités sonores forment un relief évoquant l’orgue avec ses registrations et ses pleins-jeux. Les trois motets multiplient encore davantage les contrastes en intensifiant l’invention rythmique et la mobilité tonale, mais toujours au service du texte. La conception de la musique sacrée demeure imprégnée de l’idéal du cécilianisme : la pureté esthétique et l’intégrité de l’office religieux par le retour au chant grégorien, à Palestrina, et l’exclusion de toute dimension subjective, théâtrale, profane. Toutefois, la démarche créatrice ne se fige pas ici dans un passéisme béat mais considère l’héritage des anciens comme autant d’éléments à réfléchir, à approfondir à la hauteur du questionnement spirituel. L’on ne s’étonne guère qu’un des élèves de ce Mendelssohn fut Hindemith, pour qui le contrepoint aura été une source d’invention inépuisable, une matière en mouvement permanent. (Pascal Edeline)

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