Un argument en or : Stavros, entrepreneur grec spécialisé dans l’enlèvement de touristes, place habilement les rançons de ses « clients » chez un banquier londonien, dont il capture par hasard la fille, Mary-Ann, et en tombe amoureux. Sa propre fille Photini est courtisée par un militaire américain, Harris. Ce-dernier s’est mis en tête d’arrêter Stavros, qu’il connaît sous une autre identité, plus respectable : le Prince de Parnes. Quiproquos successifs et happy end attendu. Le public rit de bon cœur – il s’agit d’un live, une seule soirée aura suffi. Le tenor Matthias Klink campe un Stavros ambigu par son chant fruste, un rien sauvage, sous lequel perce une certaine noblesse. Le timbre solaire de Ralf Simon (Harris) se marie idéalement au soprano capiteux de Chen Reiss (Photini). Ulf Schirmer, naguère pilier de la Staatsoper de Vienne, dirige avec un sens inné du rubato cette partition méconnue qui ne manque pas de charmes : final du prologue avec violon obligé, jubilatoire Marche des voleurs, nostalgie de l’intermezzo «Résignation », quintette de l’acte II, je ne peux les citer tous. Ecoutez ce disque, délectez-vous ! (Olivier Gutierrez)
Lehar : Das Fürstenkind. Reiss, Mills, Schirmer.
Franz Lehár (1870-1948)
Das Fürstenkind, opérette en un prélude et deux actes
Chen Reiss, soprano
Mary Mills, soprano
Matthias Klink, ténor
Chœur de la radio de Bavière
Orchestre de la radio de Munich
Ulf Schirmer, direction
36,90€
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