Chostakovitch : Sonates pour violon et alto. Duo TschoppBovino.

Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Sonate pour violon et piano, op. 134
Sonate pour alto et piano, op. 147

Duo TschoppBovino

Mirjam Tschopp, violon, alto
Riccardo Bovino, piano



Format: 1 CD
Release date: 1/5/2016
UGS : 4260036254280 Catégories : ,

17,90

Parmi les dernières œuvres de Dmitri Chostakovitch (1906-1975), les sonates pour violon et alto sont considérés comme des œuvres marquantes de la fin de vie du compositeur, associées à son déclin physique et à une recherche introspective. La sonate pour alto composée en 1975 est d’ailleurs pratiquement testamentaire. Les deux sonates obéissent au schéma lent-rapide-lent et à un dodécaphonisme décanté. Les moyens sont réduits à un dialogue piano-cordes mais le contenu est dense, riche de rappels à de nombreuses oeuvres antérieures du compositeur (les symphonies 7,13, l’opéra « Les joueurs » les sonates pour piano) et de citations (Sonates de Beethoven). A partir des moyens les plus simples, Chostakovitch crée des effets originaux (expression du martial, du grotesque ou du pathétique). Il possède l’art de sublimer la moindre tournure harmonique ou rythmique et refuse aussi tout développement linéaire. Les thèmes successifs, élaborés à partir de brèves séries, avortent souvent sans aboutir. Les deux lignes des instruments s’enchevêtrent telles deux voix solistes, traçant un dessin irrégulier sans véritablement se mêler ni s’entendre (Andante et Largo de l’Op. 134). Le discours qui peut paraître déstructuré et obsessionnel sert en fait une écriture prenante, bouleversante qui révèle chez le compositeur une profonde inquiétude et une angoisse morbide. L’Adagio final de la sonate pour alto pendule entre libre voltige et choc frontal, méditation désabusée et désolation panique à l’approche de la fin. Sans rivaliser avec les versions historiques des dédicataires ou créateurs (Druzhinin, Oïstrakh, Kagan et Sviatoslav Richter, l’interprétation du duo TschoppBovino marque d’emblée son territoire par sa hauteur de vue et son engagement. Le violon aiguisé, brillant, venimeux de Mirjam Tschopp rappelle assez celui de Shlomo Mintz tandis que le piano véloce et bateleur de l’italien Riccardo Bovino égale celui de Viktoria Postnikova (Une version de référence des deux sonates (Erato). (Jérôme Angouillant)

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