Cet enregistrement réunit des œuvres de la période de Weimar et des compositions tardives. Ce n’est pas le Liszt virtuose qui est mis en avant mais le créateur élégiaque, contemplatif ou mystique. Le programme que propose l’artiste Vladimir Feltsman est assez comparable, du moins dans sa première partie, au récent récital Liszt de Nelson Freire et il rivalise d’autant plus facilement avec le célèbre pianiste sud américain que ce dernier était pour une fois quelque peu décevant. Le virtuose Feltsman, né à Moscou, ne s’inscrit pas tout à fait dans la tradition du piano russe même si son jeu peut être puissant, athlétique dans la ballade No. 2. Dans les six consolations, il adopte un tempo pas trop lent et a le mérite de ne pas susciter la monotonie contrairement à Nelson Freire et d’autres pianistes. Notre interprète, naturalisé américain et qui mérite d’être davantage connu en France, sait bien rendre le climat méditatif et intemporel de la ‘Bénédiction de Dieu dans la solitude’. Et avec sa lecture franche et néanmoins subtile, les pièces tardives de Liszt, proches de l’atonalité, sont intelligibles et passionnantes. Un disque attrayant de prime abord et qui, écouté en boucle, devient fascinant. (Patrick Guettman)
Liszt : Bénédiction de Dieu. Feltsman.
Franz Liszt (1811-1886)
Liebestraüme n° 3 en bémol majeur
Ballade n° 2 en si mineur
Six consolations
Bénédiction de Dieu dans la solitude
Berceuse en fa dièse majeur
Elegie
La lugubre gondola
En rêve, nocturne
Vladimir Feltsman, piano
20,90€
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