Pisendel : Concertos pour violon de Dresde. Pramsohler.

Johann Friedrich Fasch (1688-1758)
Concerto en ré majeur, pour violon, flûte, hautbois, cordes et basse continue, FWV L:D8

Johann David Heinichen (1683-1729)
Concerto en la mineur, pour violon, cordes et basse continue

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Sonate pour orchestre en fa majeur, HWV 392

Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Concerto en si bémol majeur, pour violon, cordes et basse continue, TWV 51:B1

Johann Georg Pisendel (1687-1755)
Concerto en sol majeur, pour violon, cor, hautbois, basson, cordes et basse continue

Johannes Pramsohler, violon
International Baroque Players


Format: 1 CD Digipack
Release date: 1/2/2012
SKU: 4018767031058 Categories: ,

20,90

Quelle ville sut avec Vienne le mieux accueillir l’influence italienne sans nuire à son identité propre et s’assurer ainsi un rayonnement international dans la première moitié du dix-huitième siècle ? Dresde. Le décor planté, cherchons l’acteur principal. Quel est le fil conducteur qui relie Bach à Vivaldi en passant par Haendel et Telemann ? Pisendel ! C’est sous le patronage de ce patronyme donnant l’intitulé de leur premier enregistrement que Johannes Pramsohler et ses International Baroque Players exhument des partitions attrayantes de la Bibliothèque d’Etat de Saxe. Le premier violon et directeur de cet ensemble britannique fondé en 2009 a mille fois raison d’évoquer dans son texte de présentation le destin contrarié de Dresde. Que cela concerne un document ou une partition, avoir pu échapper aux conséquences funestes des bombardements des Alliés fait presque figure de miracle. Johann Georg Pisendel, né en 1687 à Cadolzburg (région de Nuremberg), rencontra Bach à Weimar en 1709, devint violoniste à la cour de Dresde en 1712 avant d’y être nommé Konzertmeister en 1728. Son séjour à Venise en 1716-17 lui permit d’étudier avec Vivaldi et fut ainsi mis à profit dans le perfectionnement technique et stylistique qui le fit bientôt considérer comme le premier violoniste allemand de son temps. Le style italien ne put manquer d’imprégner la vie musicale de la “Florence du nord”. Le concerto pour violon de Heinichen, maître de chapelle à Dresde ayant lui aussi séjourné à Venise (1710-16), constitue l’exemple-type de cette production courante modelée sur la rhétorique vivaldienne. Les autres œuvres du programme témoignent en revanche d’une émancipation si réussie qu’il n’est guère étonnant que la situation ait pu s’inverser : les concertos que Vivaldi composa pour l’orchestre de Dresde ont une teneur instrumentale et expressive qui les distingue au sein d’un corpus surabondant. La richesse de couleurs et la discipline orchestrale qui le stimulèrent comme elle stimule les International Baroque Players est pleinement restituée dans les concertos pour violon, hautbois, flûtes ou cors, de Fasch et Pisendel. L’arrangement par ce dernier d’une sonate en trio de Haendel vaut autant pour sa plénitude sonore (équilibre dessus – basses) que pour son statut d’intéressante curiosité, servie elle aussi par la clarté et la vivacité d’un beau style conciliant élégance et virtuosité. Ne seraient-ce pas les qualités du goût allemand défini par un certain Quantz quelques années après avoir quitté Dresde ? (Pascal Edeline)

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