Bortnianski, Schnittke : Confessions of Faith, concertos pour chœur. Joost.

Dimitri Stepanovitch Bortnianski (1751-1825)
Concerto n° 9 “This is the day that the Lord has made”
Concerto n° 24 “I lift up my eyes to the mountains”
Hymne des chérubins n° 7 “We, mystically representing the Cherubim”

Alfred Schnittke (1934-1998)
Concerto pour choeur

O Lord of all living thins, bestowing precious gfts upon us
These songs, with verses which black sadness fills to the brim
All those who grasp the nature of his work


MDR Rundfunkchor
Risto Joost, direction


Format: 1 CD Digipack
Release date: 1/2/2017
SKU: 4260036254501 Categories: ,

17,90

Confronter sur le thème et l’intitulé du Credo (Glaubensbekenntnis), de la croyance et de la confession, le baroque Dimitri Bortnianski (1751-1825) et le post-moderne Alfred Schnittke (1934-1998) est une excellente idée. Risto Joos le directeur du Leipzig Radio Choir a ainsi choisi un Hymne et deux des Concertos sacrés de Bortnanski (Parmi la trentaine recensée par Tchaikovski dans l’édition complète) et le Concerto pour choeur (1984) œuvre emblématique de Schnittke. Bortnianski qui s’est initié au contrepoint et à la polyphonie en Italie auprès de Galuppi, a ensuite écrit des opéras italiens puis français pour le public de Saint Petersbourg, remplace Paisiello à la cour de Catherine II, puis devient maître de chapelle et se met au service de l’Église Orthodoxe. Il compose ainsi une centaine d’oeuvres liturgiques, cantates, hymnes et concertos. Ces œuvres nécessitent souvent des effectifs importants. Elles ont la particularité d’emprunter au vocabulaire baroque (Un contrepoint soutenu, des choeurs séparés alla Gabrielli) mais aussi au canon liturgique orthodoxe. Elles sont ainsi efficacement illustratives à la manière des icônes et facile d’accès pour les fidèles. Berlioz en souligne les qualités dans son journal : “”Une rare expérience des masses vocales, prodigieuse entente des nuances, harmonie et liberté dans la disposition des parties””. Le Concerto pour choeur est une œuvre atypique de l’esthétique “”polystylistique”” de Schnittke (Prélever des fragments d’oeuvres du passé (de Bach à Berg en passant par Schubert et Mahler) pour les couturer, voire les fusionner à la façon du cut-up littéraire (Burroughs) ou du montage cinématographique, les sources étant ainsi plus ou moins identifiables). Les quatre mouvements du Concerto (Basés sur le Livre des Lamentations du mystique arménien Grégoire de Narek, Xe siècle) témoignent d’un abandon, d’une foi sincère et d’une sérénité reconquise. Avec raison Risto Joos aborde les deux univers d’un seul geste, large et fédérateur, quitte à fondre les pupitres dans la masse compacte du choeur par ailleurs excellent. Il privilégie l’empathie et la ferveur du chant en accord avec texte et tradition tout en gommant les quelques dissonances qui émaillent la partition de Schnittke. Plus qu’une confession (La participation des solistes est minorée) : une communion. (Jérôme Angouillant)

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