Anatole Kitain : Intégrale des enregistrements Columbia 1936-1939.

Frédéric Chopin (1810-1849)
Rondo en mi bémol majeur, op. 16
Mazurka en la mineur, op. 17/4
Ballade n° 2, op. 38
Ballade n° 3, op. 47
Scherzo n° 1, op. 20
Etude en sol majeur, op. 10/5
Etude en mi bémol majeur, op. 10/6
Etude en do, op. 10/7
Etude en fa, op. 10/8
Etude en do mineur, op. 10/12

Franz Liszt (1811-1886)
Waldesrauschen, S145/1
Vallée d’Obermann, S160/6
Sonnet de Pétrarque n° 47, S161/4
Sonnet de Pétrarque n° 123, S161/6
Feux follets, S139/5

Robert Schumann (1810-1856)
Toccata en do, op. 7

Johannes Brahms (1833-1897)
Ballade en ré mineur, op. 10/1
Valses, op. 39

Alexandre Scriabine (1872-1915)
Etude en do dièse mineur, op. 2/1
Prélude en la mineur, op. 11/2
Mazurka en mi mineur, op. 25/3

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Elégie en mi bémol mineur, op. 3/1
Etude-tableau en fa mineur, op. 33/1
Prélude en sol dièse mineur, op. 32/12

Johann Strauss II (1825-1899)/Leopold Godowsky (1870-1938)
Die Fledermaus

Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)/Joseph Strimer (1881-1962)
Le Vol du bourdon

Anatole Kitain, piano

Format: 2 CD
Release date: 1/5/2015
Barcode: 5024709160174 Categories: ,

18,90

Le destin vous a de ces ironies ! Anatole Kitain fut le condisciple d’Horowitz chez Tarnowsky, puis de Barere chez Blumenfeld et en tout – virtuosité, couleur, répertoire – leur égal. Enfant prodige, il remporta bien avant Horowitz les suffrages du public, mais les choses s’inversèrent au début des années trente. Bien que Kitain ait brillé en 1933 au Concours Liszt de Budapest, sa carrière ne prit pas l’envol espéré. Horowitz s’était imposé au premier plan parmi les pianistes russes exilés, occupant la place. Qu’à cela ne tienne, une tournée en extrême orient fit assez de bruit pour alerter la critique européenne. Rentré à Paris, la Columbia l’invite à Londres pour graver dans son studio d’Abbey Road les 78 tours que rassemble ici APR. Les repiquages si justes de Bryan Crimp remontent à 1998, l’éditeur les republie enfin et je retrouve ce piano-couleur saisissant, cette pyrotechnie de haute volée qui jamais contrairement à celle d’ Horowitz ne soumet le texte, mais au contraire l’exauce. Car Kitain se soucie plus de musique que d’esbroufe. Ecoutez le style parfait qu’il met au Rondo en mi bémol majeur de Chopin, l’élégance de ses Liszt, la légèreté de sa Toccata de Schumann, jamais métrique, toujours chantante, son insensée version des Métamorphoses symphoniques sur la Chauve-souris où passe tout l’esprit d’une époque. Dans ce répertoire de bravoure, Kitain se démarque d’Horowitz par son absence totale de spectacle. Débarqué aux Etats-Unis en 1944, il trouva Horowitz, installé à New York depuis 1939, au sommet de sa gloire : l’histoire se répéta. Irvin Kolodin et Virgin Thomson lui consacrèrent des colonnes élogieuses, mais rien n’y fit : le succès demeura modeste, ses disques devinrent plus rares encore avec l’avènement du microsillon, en 1963 le pianiste abandonnait la partie alors même qu’Horowitz était encore dans sa grande retraite des salles de concert mais pas du disque, la CBS ayant installé ses micros à son domicile. Deux années plus tard Volodia reparaissait sur la scène de Carnegie Hall, effaçant jusqu’au souvenir d’Anatole Kitain. Mais les disques existent, et perpétuent cet art aussi brillant que profond, qui trouve si naturellement le ton épique de la Troisième Ballade, où la nostalgie secrète des Valses op. 39. Et si les faces Brahms étaient finalement la plus belle part de ces feux d’artifice captés avec tant d’art par les ingénieurs de la Columbia britannique de 1936 à 1939 ? (Discophilia – Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

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