Dietrich Fischer-Dieskau dirige Hindemith. Zoch-Westphal, Henschel.

Paul Hindemith (1895-1963)
Le démon, op. 28, ballet-pantomime en 2 tableaux
Kammermusik n° 1, op. 24/1, pour petit orchestre
Kammermusik n° 2, op. 36/1, pour piano et orchestre
Hérodiade, récitation orchestrale d’après l’œuvre de S. Mallarmé

Gisela Zoch-Westphal, récitation
Florian Henschel, piano
Ensemble Varianti
Dietrich Fischer-Dieskau, direction


Format: 2 CD
Release date: 1/6/2016
UGS : 0881488160147 Catégories : ,

31,90

Le pianiste Sviatoslav Richter projetait avec le baryton Dietrich Fischer-Dieskau de commémorer le centenaire de la naissance de Paul Hindemith (1895). Le baryton par fidélité à Richter, décédé depuis, dirige ici, en 1995 au festival de Schwetzingen, quatre œuvres choisies. Deux « concertos de chambre » (les Kammermusik) dont l’un pour piano et deux mélodrames (Richter devait tenir la partie de piano). Deux facettes du grand musicien allemand : l’une expressionniste, l’autre néoclassique. Les deux mélodrames nous plongent dans l’effervescence expressionniste des années vingt. Hérodiade d’après Stéphane Mallarmé se présente sous forme de dialogue entre Hérodiade et sa Nourrice mais le traitement du compositeur (une seule récitante) en révèle toute l’ambiguïté (la Nourrice ne serait elle que le reflet d’Hérodiade ?). Der Dämon (1922) est une pantomime dansée en deux tableaux d’après Max Krell. Scénario que n‘aurait pas renié Sacher-Masoch, deux sœurs tourmentées par un démon (intérieur ?). Les deux Kammermusik sont des Gebrauchmusik : pièces instrumentales d’usage domestique. Musique d’ameublement certes mais d’un intérêt toujours constant grâce au métier du compositeur de toujours se renouveler à partir de formes convenues. Chez Hindemith, grand contrapuntiste, la déclamation est tout autant instrumentale que vocale. Chaque timbre et chaque pupitre participent au discours. Idem pour la multiplicité des voix. Tout est dialogue. A la tête d’un orchestre light (l’ensemble Varianti), Dietrich Fischer Deskau peaufine les partitions. En bon chanteur diseur, attentif à accompagner sa récitante au plus près (Gisela Zoch-Westphal ténébreuse), il exprime tout le suc narratif des mélodrames. A contrario, les œuvres instrumentales menées avec la même probité souffrent peut-être d’un manque de débraillé et d’élan. (Jérôme Angouillant)

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