Duke Ellington : Concertos sacrés. Burghard, Rust, Etzold, Marcussen-Wulff.

Duke Ellington (1899-1974)
In the Beginning God
Will you Be There
Ain’t But the One
Come Sunday
David Danced
Something ‘Bout Believing
The Lord’s Prayer
Father Forgive
The Shepherd
It’s Freedom

Claudia Burghard, mezzo-soprano
Joachim Rust, baryton
Felix Petry, claquettes
Gary Winters, récitant
Junges Vokalensemble Hannover
Klaus-Jürgen Etzold, direction
Bigband Fette Hupe
Timo Warnecke, direction
Jörn Marcussen-Wulff, direction


Format: 1 CD
Release date: 1/5/2016
Barcode: 4037408061124 Categories: ,

18,90

Nous ouïmes Sempé (dessinateur en écoutant du jazz) raconter ce dîner parisien en ville. Arrivé tôt, il se met au piano, ânonne un thème de son idole Ellington. Soudain un invité insoupçonné se glisse furtif à sa gauche : c’est très bien, continuez, je vous accompagne. C’était justement Lui, et tournée du grand Duke ! Lequel ne fut jamais qu’un génie sapé de toute l’élégance humaine, par lequel selon Boris Vian la vie valait d’être vécue, n’ayant pour rival non ducal qu’un comte encore plus pianiste décisivement laconique que lui, Count Basie. Et qui à la fin se tourna vers la musique religieuse, dans le deuil de sa femme, de son complice Billy Strayhorn, de son fidèle saxo Johnny Hodges, sans parler de son propre cancer. En somme, le maître opérant à l’office, un office mâtiné de la tradition du gospel, grande messe en si qui aurait le blues, ou cantate autour de la note bleue, avec son récitant évangéliste, et les paroles d’une turba chaloupée (non traduites en français dans le présent livret, maladie désormais des labels allemands). On s’en console notamment (weinen, klagen…), parmi d’autres interprètes ici très inspirés, par l’excellence du saxo baryton. Oeuvre majeure en tout cas, qui fut au compositeur (qui y voyait sa plus belle réussite) comme le fameux God Book à Louis Amstrong, cette fois-ci parfaitement servie (ce swing de Ain’t The One, ce purement instrumental The Shepherd…) par un ensemble allemand survolté, d’autant que capté en plein concert (applaudissements compris). Prière d’un grand seigneur à encore plus Seigneur que lui, musique sacrée sur rythme de claquettes (tap dance), et dont qui voudra fera sa bible. Sachant toutefois – ce n’est dit nulle part au néophyte ! – qu’on ne nous donne là qu’une anthologie des deux premiers parmi les trois concerts sacrés composés entre 1965 et 1975. Textes compris (ils sont aussi d’Ellington), avec quelque écho de la campagne sur les droits civiques des années soixante (d’où ce mot liberté qui déflagre dans It’s Freedom). (Gilles-Daniel Percet)

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