Emalie Savoy : A Portrait. Ware, Foremny.

On découvrira un enregistrement où sont présenté huit pièces avec orchestre et autant avec piano. Avec Shéhérazade de Ravel, Emalie Savoy ne fait pas oublier les versions avec mezzo-soprano et le texte difficile, n’est pas assez compréhensible. Cependant le timbre de la voix se fond agréablement avec l’orchestre. Dans l’air extrait de l’opéra « Iolanta » de Tchaikovski, l’équilibre entre la voix et l’orchestre permet à la soprano de rendre un climat de vérité bien que cet extrait soit très court. C’est sans doute avec « Song to the Moon » que la chanteuse livre toute la beauté de sa voix et le dialogue avec l’orchestre est très réussi. L’extrait du Freischütz de C.M. von Weber donne le temps à l’auditeur d’apprécier certaines qualités wagnériennes de la chanteuse. L’orchestre sous la baguette de Matthias Foremny est une belle découverte. Au final, Emalie Savoy nous offre une très belle version du cycle fort connu « Hermit Songs » de Samuel Barber. Le duo avec Jonathan Ware, qui tire de magnifiques sonorités du piano est enchanteur comme dans « The Monk and his Cat » plein de charme et de tendresse. C’est un portrait qui aurait peut-être mérité un peu plus de longueur… (Jean Bacot)