Gloria Dresdensis. Hasse, Pisendel, Fasch, Haendel… : Œuvres orchestrales.

Giuseppe Brescianello (1690–1758)
Sinfonia en ré majeur

Johann Georg Pisendel (1687–1755)
Sonate en do mineur

Johann Adolph Hasse (1699–1783)
Sinfonia en ré majeur

Johann Friedrich Fasch (1688–1758)
Ouverture en suite en fa majeur

Antonio Caldara (1670–1736)
Sinfonia en do majeur

Giovanni Battista Sammartini (1701–1775)
Sinfonia en la majeur “Zu Memet”

Georg Friedrich Haendel (1685–1759)
Ouverture en ré majeur “Occasionnal Oratorio”

Dresdner Barockorchester

Format: 1 CD
Release date: 1/3/2014
UGS : 0761203778225 Catégories : ,

13,90

La musique jouée et composée à Dresde, dont celle que son orchestre inspire aux étrangers, peut être considérée, avec le dernier Haendel à Londres, comme l’ultime feu d’artifices de l’ère baroque. Avant même que s’achève l’ âge d’or de la « Florence de l’Elbe », Mannheim aura posé les premières pierres de l’édifice pré-classique en commençant par normaliser la physionomie d’un orchestre au potentiel désormais focalisé sur la recherche d’une nouvelle force expressive. Dresde offre donc éclat et couleurs à tous ceux qui préfèrent le premier dix-huitième siècle où de multiples formes de circonstances déterminent la sonorité d’un ensemble. La sinfonia de Brescianello accueille l’auditeur avec une extravagance déjà différente de celle de Vivaldi tandis que la sonate du violoniste et konzertmeister Pisendel apporte une nuance de gravité dans un programme festif et divertissant. Dresde, carrefour culturel de L’Europe avant Mannheim et Vienne, semble réaliser ce goût allemand défini par Quantz comme la rencontre harmonieuse des styles italien et français. C’est au second que nous ramène la suite de Fasch, dont Pisendel jouait par ailleurs les concertos à Dresde. L’ouverture d’ « Artaserse » du kapellmeister Hasse, le maître des lieux pendant plus de trois décennies, séduit encore aujourd’hui par l’irrésistible vivacité et la profusion mélodique naturelle, précieux legs de son séjour en Italie. Le lyrisme et la sensualité de Sammartini, agissant dans une ouverture d’opéra également, sont ces qualités archétypiques qui montrèrent la voie au musicien saxon. La sinfonia de Caldara ouvre aux développements futurs de la musique symphonique, notamment par la conscience naissante de la forme sonate et la rationalisation de la construction mélodique. Son mouvement final annonce le jeune Haydn (Caldara fut second maître de chapelle à Vienne) dans ses symphonies utilisant la même tonalité d’ut majeur. Aussi attrayante que l’interprétation, la succession des formes et des orchestrations rend justice à la richesse de la vie musicale de Dresde. L’opulence y alterne avec des raffinements « chambristes » et les contrastes sont assez fréquents et parlants pour ne pas réduire à la dimension décorative une esthétique dont la plénitude née de l’harmonieuse cohabitation des styles européens doit beaucoup aux présences durables ou éphémères d’un nombre exceptionnel de grands musiciens dans la ville élue. (Pascal Edeline)

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