Graener : Œuvres orchestrales, vol. 2. Albert.

Paul Graener (1872-1944)
Symphonie en ré mineur “Schmied Schmerz”, op. 39
Aus dem Reiche des Pan, op. 22
Prinz Eugen, der edle Ritter, Variations, op. 108

Orchestre Philharmonique de la radio de Hanovre
Werner Andreas Albert, direction


Format: 1 CD
Release date: 1/12/2013
SKU: 0761203767922 Categories: ,

13,90

Paul Graener fait partie de ces compositeurs allemands post-romantiques de l’entre deux guerres que le label CPO honore régulièrement. Mais contrairement à d’autres, qualifiés de « dégénérés », lui fut un des artistes officiels du parti, ce qui d’emblée le range comme un conservateur. Né en 1872 à Berlin, il suit un cursus académique au conservatoire fait une carrière honorable de chef d’orchestre, collabore au parti nazi en qualité de professeur de composition puis se réfugie en Autriche où il meurt en 1944. La symphonie « Schmied Schmerz » (Sorrow the Blacksmith) composée par Paul Graener en 1912 fait référence au destin tragique de son enfant mort à l’âge de huit ans. Dès le Larghetto, la douleur infuse sourdement dans les cordes puis le marteau du forgeron cogne, tel les coups d’entrée de la 5ème symphonie de Beethoven que l’on perçoit brièvement dans l’Allegro Appassionato. Le lyrisme symphonique de Graener est assez proche de celui de Hans Pfitzner ou de Carl Orff. La mélodie prime sur le contrepoint. De vagues trainées Bruckneriennes enrichissent le tableau évoquant les clairs obscurs d’un paysage de Friedrich. Une musique picturale. Les thèmes sont beaux, les couleurs sont recherchées. Les climats sont francs voire naïfs. Graener fait sonner l’orchestre romantique comme un ensemble de chambre, privilégiant les pupitres solistes. La direction du chef Werner Andreas Albert, à la tête du NDR de Hannovre, restitue la partition à la fois dans sa globalité (sa conduite est irréprochable) et dans ses détails. Chaque solo est éclairé à la lampe de poche. Les brèves pièces de l’Op 22, à l’origine écrites pour le piano, exhalent bien la sensualité très fin de siècle du style du compositeur. Effluves wagnériennes. Parfums debussystes. Là encore, l’orchestre et le chef sont remarquables. (Jérôme Angouillant)

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