Voici une découverte captivante ! David Porcelijn avait déjà révélé les 4 symphonies de ce musicien néerlandais mort en résistant pendant l’occupation allemande, dont la puissante 3° avait montré un tempérament d’artiste de premier plan. Passons cette fois sur les variations sur un chant hollandais (1910) qui ne tranchent guère sur le tout venant orchestral post-romantisme pour signaler l’étonnant concerto pour piano ; ces « trois esquisse de danses » (1930) sont en effet un époustouflant exercice de style où se succèdent un menuet digne du meilleur Strauss néoclassique, celui d’Ariane et même celui, à venir pourtant, de Capriccio et des derniers concertos pour vent, un « hommage à Johann Strauss » en forme de savoureux pastiche avant un finale jazzy. Cette partition étonnamment originale tranche totalement sur tous les autres concertos de son époque pourtant très riche (Prokofiev, Rachmaninov, Ravel entre autres). Il faut absolument découvrir sous les doigts infaillibles d’Oliver Triendl cette construction extravagante certes mais surtout extrêmement séduisante. Espérons maintenant que CPO s’attellera à l’enregistrement de Thill l’espiègle, le chef d’œuvre ultime du compositeur et le grand opéra néerlandais par excellence. Un disque à ne pas manquer. (Richard Wander)
Jan van Gilse : Concerto pour piano “Drei Tanzskizzen”. Triendl, Porcelijn.
Jan van Gilse (1881-1944)
Concerto pour piano “Drei Tanzskizzen”
Variations sur une mélodie de la Saint-Nicolas
Oliver Triendl, piano
Orchestre Symphonique des Pays-Bas
David Porcelijn, direction
20,60€
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