Mahler : Lieder. Rihm : 4 Gedichte. Prégardien, Sloane.

Gustav Mahler (1860-1911)
Lieder issus de “Des Knaben Wunderhorn”

Lob des hohen Verstandes
Wo die schönen Trompeten blasen
Revelge
Rheinlegendchen
Wer hat dies Liedlein erdacht
Urlicht


Lieder eines fahrenden Gesellen

Wenn mein Schatz Hochzeit macht
Ging heut morgen übers Feld
Ich hab ein glühend Messer
Die zwei blauen Augen von meinem Schatz

Wolfgang Rihm (1952-)
Rainer Maria Rilke, 4 histoire pour voix seule et orchestre

Neue Sonne
Dies überstanden haben
Ich ging, ich wars
Oft auf dem Glasdach



Christophe Prégardien, ténor
Bochumer Symphoniker
Steven Sloane, direction


Format: 1 CD
Release date: 1/9/2013
UGS : 0761203767526 Catégories : ,

20,60

Ce disque présente quelques extraits de deux recueils de lieder de Gustav Mahler, accompagnés par l’orchestre, ainsi que 4 chants (d’après des poèmes de Rilke) de Wolfgang Rihm. Les Lieder eines fahrenden gesellen sont composés sous influence schubertienne par Mahler, alors fougueusement amoureux d’une chanteuse : Johanna Richter. On y respire une ardeur romantique, une fraicheur et une spontanéité mélodique fidèles à la simplicité des poèmes. Le recueil Das Knaben Wunderhorn est beaucoup plus tardif et se nourrit de : « … ce qu’il (Mahler) pouvait éprouver : la nature, la paix, l’attente, l’amour, les adieux, la nuit, la mort, la vie du soldat, les mondes spirituels, les chagrins d’enfants, la gaieté de la jeunesse, l’humour sarcastique… tout ce qui entrait en résonance entre la poésie et son ressenti d’homme et de musicien » (Bruno Walter). L’interprétation de ce choix de lieder est celle d’un funambule professionnel en équilibre précaire. L’expression prime toujours sur l’amplitude du chant. Christoph Prégardien a un réel talent de conteur et une diction impeccable. Cela compense une justesse approximative et un défaut de puissance d’émission dans certains lied (Wo die schönen trompeten blasen). Le chef révèle d’un geste d’une sureté magnétique, la subtilité de l’orchestration de Mahler et les plus infimes nuances dynamiques. Même tambours et timbales sont dépourvus d’échos et s’inscrivent au même titre que les bois et les cuivres dans une dentelle orchestrale d’une texture parfaite. Entracte : l’air se raréfie. On pénètre dans l’univers crépusculaire de Wolfgang Rihm où la beauté entre en harmonie avec la déréliction la plus profonde : Dies uberstanden haben. L’auditeur navigue dans un espace incertain que la musique rend bigrement confortable. On sait, depuis quelques enregistrements exceptionnels, l’attraction quasi télépathique qui existe entre le créateur et son interprète. La ligne sinueuse de la voix de Prégardien gravite comme un satellite autour de blocs et de fragments instrumentaux. Elle se superpose à l’orchestre, interagit dans l’instant avec les instruments, se glisse entre les pupitres, faisant de chaque lied une douleur que l’on éprouve avec gratitude. Un disque unique : une pierre de plus à l’arche grandiose ( plus de 400 opus) de l’œuvre de Wolfgang Rihm. (Jérôme Angouillant)

0/5 (0 Reviews)

Reviews

There are no reviews yet.

Be the first to review “Mahler : Lieder. Rihm : 4 Gedichte. Prégardien, Sloane.”

Your email address will not be published. Required fields are marked *