Nisle : Quintette, Septuor et octuor. Consortium Classicum.

Johann Martin Friedrich Nisle (1780-1873)
Octuor en ré majeur
Septuor en mi bémol majeur
Quintette en do majeur, op. 26

Consortium Classicum

Format: 1 CD
Release date: 1/2/2014
UGS : 0761203726622 Catégories : ,

13,90

Johann Martin Friedich Nisle est l’un des fils de Johannes Georg Nisle (1735-1788), corniste virtuose, membre à partir de 1773, de l’orchestre de la Cour d’Oettingen Wallerstein. Sa longue vie, d’apprenti corniste, puis de musicien itinérant dans toute l’Europe, n’est plus documentée à partir de 1824. Auteur d’une centaine d’oeuvres, une moitié est connue mais inégalement authentifiée, partie pour cor solo, voix et piano, partie pour de petits ensembles du duo à l’octuor. La paternité de l’octuor et du septuor enregistrés ici n’est pas établie : reviendrait-elle à son père ou à son frère aîné, Wilhem Friedich ? Quoiqu’il en soit, seules œuvres avec clarinette de leur auteur supposé, elles sont pleinement représentatives du préromantisme. L’octuor rassemble flûte et clarinette, 2 cors « ad libitum » (c’est-à-dire bien discrets) et quintette à cordes. Nos interprètent montrent leur vélocité (1° mvt) , s’amusent dans les variations de la partie médiane (« alla hungarese » de la 4°, amusant pizzicati/vents de la 6° ), et rendent à merveille un final joyeusement endiablé. Le septuor est proche de l’op. 20 de Beethoven, modèle incontesté du genre, plus encore de celui de F. Witt (voir ClicMag n° 9) ou de K. Kreutzer. Mais il s’en différencie par sa sa structure en 4 mouvements (au lieu de 7), ce qui l’éloigne du divertimento de style classique, par la flûte qui remplace la clarinette comme vent « conducteur », par le violoncelle et la contrebasse jouant à l’unisson. Après l’allegro initial, péremptoire et volubile aux alliages vents /cordes fort réussis, on découvre les délicieuses surprises (petite cadence de flûte !) des trios d’un menuetto en forme de ländler, puis un adagio quasi wébérien, enfin le rondo final exubérant et coloré. Le quintette op. 26 (à la paternité attestée!) présente une structure rare. D’abord une introduction lente, à laquelle s’enchaînent une petit « valse » et une polonaise , un menuetto avec un second trio plutôt sombre (tonalité mineure, registre grave du violoncelle et du cor), une sicilienne revenant sur l’andante du début, enfin le final à la conclusion sereine. Une œuvre rare, dans l’esprit de la fantaisie, mettant le corniste à rude épreuve, au final peut-être plus attachante que les précédentes. Quel ensemble autre que le Consortium Classicum pouvait mieux jouer cette musique retrouvée, jouée et enregistrée sans relâche pendant 30 ans par son fondateur, le clarinettiste Dieter Klöcker. Celui-ci nous a quitté en 2013 : il convient de lui rendre un fervent hommage. Ce très beau disque diffusant le répertoire peu connu pour petits ensembles (hors piano) de la période charnière 18°/19° siècle est l’un de ses derniers enregistrements. (Pascal Bouret)

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