Rarement illustration aura été aussi révélatrice de la personnalité d’un compositeur : le portrait cubiste qui orne la pochette synthétise parfaitement l’évolution (poly)stylistique de Schnittke dans l’intégrale de ses compositions pour violon et piano. Patchwork aussi dans l’ordre des pièces, au rebours de la chronologie pour ce qui concerne les trois sonates, monuments de la littérature chambriste pour violon de la 2ème moitié du 20ème siècle. Mais attention : elles peuvent choquer un public non averti, car stridences et dissonances s’enchaînent sans répit, surtout dans les 23 minutes d’art brut de la sonate n° 2, dont le titre, « Quasi una sonata », en vient à nier « La possibilité d’une sonate ». Après cela, il faudra bien un volume de pastiche pour s’en remettre, ce qu’offre la Suite dans le style ancien, dans un arrangement pour viole d’amour, clavecin et percussion qui en fait une Offrande musicale revue par le Modern Jazz Quartet dans des sonorités qui évoquent aussi John Cage et son piano préparé. Familier de ce répertoire, le violoniste Roman Mints ne fait peut-être pas oublier Mark Lubotzky ou Gidon Kremer mais ceux qui ne sont pas allergiques à Schnittke vont adorer. (Yves Kerbiriou)
Alfred Schnittke : Œuvres pour violon et piano. Mints, Apekisheva.
Alfred Schnittke (1934-1998)
Gratulationsrondo
Polka
Stille Nacht pour violon et piano
Suite dans le style ancien
Sonate n° 1 pour violon et piano
Sonate n° 2 pour violon et piano “Quasi una Sonata”
Sonate n° 3 pour violon et piano
Roman Mints, violon
Katya Apekisheva, piano
23,90€
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