Strauss : La Femme sans ombre. Wennberg, Nilsson, Ericson, Katsu, Berry, Klobucar.

Richard Strauss (1864-1949)
La Femme sans ombre (Die Frau ohne Schatten), opéra en 3 actes

Siv Wennberg
Birgit Nilsson
Barbro Ericson
Matti Katsu
Walter Berry
Kungliga Hovkapellet Stockholm
Berislav Klobucar, direction


Format: 3 CD
Release date: 1/1/2015
UGS : 7393338169628 Catégories : ,

31,90

Aout 1974, Dresde, Lukaskirche, Heinrich Hollreiser enregistre la première intégrale discographique du Rienzi de Wagner. L e héros de l’entreprise ne fut pas celui qu’on croyait, René Kollo se tirant certes de l’exténuant rôle titre aussi bien qu’il put sans en avoir les moyens: la vraie surprise vint d’Irène, la sœur de Rienzi, chantée avec une voix de diamant par une soprano suédoise encore peu connue en dehors de son pays : Siv Wennberg. L’année suivante elle brulera les planches de l’Opéra Royal de Stockholm avec une fulgurante Sieglinde pour le Ring de Rudolf Kempe et une Kaiserin dont Walter Berry gardera un souvenir ému. Cette Kaiserin mythique la voici enfin éditée. La Femme sans ombre captée le 13 décembre 1975 à l’Opéra Royal de Stockholm circulait sous le manteau, tronquée au deuxième acte, piratée de la salle. Le peu qu’on en percevait saisissait pourtant. Sterling la publie dans son intégralité et dans un son superbe de présence. Soirée flamboyante, emmenée avec rage et lyrisme par Berislav Klobucar, familier de l’œuvre, et qui réunissait une équipe de chant étourdissante. Walter Berry y incarnait son Barak bouleversant d’humanité face à la Teinturière de Birgit Nilsson, plus voluptueuse que mégère, Barbo Eriscson campait une Nourrice d’anthologie secondée par l’abyssal Geisterbote de Bo Lundborg. Et surprise, Matti Kastu, dans sa rayonnante jeunesse, fait un Empereur conquérant, ardent et subtil à la fois, loin du personnage vain et léger qu’une certaine tradition a imposé : la voix est solaire, les mots claquent, l’aigu brille. Et Siv Wennberg ? Sa Kaiserin, adamantine à son entrée, donne toute la mesure de son grand soprano à l’Acte III, son renoncement est particulièrement émouvant, elle réuni le rêve et le sacrifice comme seules le firent Leonie Rysanek et Gundula Janowitz. Dommage que nous n’ayons pas une captation vidéo de la mise en scène du tout jeune Nikolaus Lehnhoff, mais pour certains la mémoire suppléera : Garnier a vu cette production lors des mythiques soirées dirigées par Karl Böhm. Même si son Amelia du Ballo in Maschera ravit plusieurs saisons durant les spectateurs de l’Opéra Royal- elle y sera filmée en compagnie du rare Riccardo de Nicolai Gedda, la grande affaire de Siv Wennberg fut tout de même Wagner –le placement très haut de sa voix, sa technique de chant en acier trempé qui lui permettait d’attaquer les notes pour ainsi dire « les yeux dans les yeux », son timbre radieux et son art des mots en firent une Sigelinde, puis une Brünnhilde de légende, mais on sait moins qu’elle aborda également Isolde, une fois uniquement, en concert à Stockholm sous la direction de Franz Welser-Möst qui venait de prendre en mains les destinés de l’orchestre Symphonique de Norrköping, et à l’insistance du producteur de concert Hans Hiort (Discophilia – Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

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