Telemann at Home : House postils in the style of Telemann. Mertens, Fritzsch, Maass, Schönheit.

Il fut un temps où le streaming et les play-lists n’existaient pas. Pour permettre aux amateurs d’entendre de la musique chez eux, un éditeur eut l’astucieuse idée de recueillir des airs d’opéra avec un accompagnement réduit au continuo. Succès fulgurant. Telemann reprit cette idée pour l’appliquer à la musique sacrée. A l’occasion de ce disque, c’est à partir des cantates du compositeur allemand que le musicologue et gambiste Thomas Fritzsch renouvelle l’exercice. Il s’adjoint un luth et un orgue et recrute un soliste de marque : Klaus Mertens. On se réjouit livraison après livraison de retrouver ce timbre d’une inaltérable suavité, cet art de diseur particulièrement appréciable dans ces cantates. A quoi tient cette réussite qui vient enrichir la prodigieuse discographie de la basse allemande ? D’abord à une réalisation fidèle au style et à l’esprit des cantates de Telemann, et à l’intelligence de la sélection qui n’induit aucune lassitude. Une grande heure de musique intimiste et orante. De la dévotion domestique, simple et sincère. (Olivier Gutierrez)