Witt, Löwenstein : Musique de chambre pour vents et cordes. Consortium Classicum.

Friedrich Witt (1770-1836)
Septuor en fa majeur pour clarinette, cor, basson, 2 violons, alto, violoncelle et contrebasse
Quatuor en mi bémol majeur, pour cor, violon, alto et violoncelle
Quatuor en fa majeur pour basson, violon, alto et violoncelle

Carl Friedrich zu Löwenstein (1781-1852)
Quintet en ré majeur pour flûte, 2 violons, alto et violoncelle

Consortium Classicum

Kornelia Brandkamp, flûte
Dieter Klöcker, clarinette
Helman Jung, bsson
Jan Schroeder, cor
Andreas Krecher, violon
Anna Heygster, violon
Niklas Schwarz, alto
Armin Fromm, violoncelle
Jürgen Normann, contrebasse



Format: 1 CD
Release date: 1/6/2013
SKU: 0761203748624 Categories: ,

13,90

Le septuor, dans sa formation initiale pour clarinette, cor, basson, violon, alto, violoncelle et contrebasse, partage avec la sérénade et la cassation la distribution mélangée des instruments à vent et à cordes, la succession libre de mouvements variés, l’allure générale d’aisance et de gaieté. L’initiateur en est Johann Georg Nisle (1731-1788), corniste virtuose de l’orchestre d’Oettingen-Wallerstein à partir de 1773, et non L.van Beethoven avec son septuor op. 20 comme souvent affirmé. Toutefois, c’est bien le modèle de ce dernier, dont la popularité s’est imposée d’emblée et a perduré jusqu’à nos jours, qui a inspiré notamment C. Kreutzer en Allemagne mais aussi A. Blanc en France ou F. Berwald en Suède. Grâce à l’ajout d’une flûte et d’un hautbois, le septuor évolue très vite vers le nonette (L.Spohr, G.Onslow, F.Lachner…) puis vers l’octuor avec un second violon mais sans flûte ni hautbois (F.Schubert, F.Thiériot…). A noter que ces formes persistent au 20° siècle aussi bien l’octuor (H. Ferguson, M. Poot, J. Françaix…) que le nonette (H. Villa Lobos, B. Martinu…)
F.Witt (1770-1836) est contemporain de L.van Beethoven. Tardivement reconnu comme l’auteur de la symphonie « Jena » longtemps attribuée à ce dernier, il a été violoncelliste à l’orchestre d’Oettingen-Wallerstein ; il est l’auteur d’une vingtaine de symphonies, de huit concertos, d’un oratorio, de musique religieuse et d’œuvres de musique de chambre avec vents. Dans son septuor en fa, il adopte la forme symphonique classique en quatre mouvements, dépassant ainsi l’esprit de la musique de divertissement, plus décousu et moins dense. Par le choix des instruments à vent (clarinette, cor et basson) aux registres medium et grave et l’ajout d’une contrebasse à laquelle les solos ne sont pas refusés, il assombrit la couleur sonore et lui donne une dimension romantique indéniable. Le Consortium Classicum restitue parfaitement la conception symphonique voulue par l’auteur. Il sait faire prédominer la clarinette dans l’adagio, ainsi que le cor dans le menuet, sans écraser leurs partenaires, traiter les enchaînements de petits motifs du 1° mouvement avec naturel, établir l’égalité avec les cordes dans le finale avec une aisance confondante. Il fait pénétrer l’auditeur dans l’univers musical du romantisme à ses débuts par le truchement de cette mini symphonie qu’est le septuor.
Le quatuor avec basson, et celui avec cor, sont plus dans l’esprit du divertissement et de la démonstration. S’ils sont en retrait par rapport aux quatuors de F.Devienne ou F.Danzi pour le basson ou aux quintettes de W.A.Mozart et A. Reicha pour le cor, les solistes du Consortim Musicum en donnent une interprétation pleine d’entrain et d’a propos. Il en est de même pour le quintette avec flûte de C.F. zu Löwenstein qui devait connaître les quatuors de Mozart pour flûte et trio à cordes.
Un disque indispensable pour découvrir ce qu’un mariage réussi entre vents et cordes peut procurer de richesses et de satisfactions grâce à une écoute attentive. Il est aussi l’occasion de célébrer la mémoire de Dieter Klöcker, créateur et clarinettiste du Consortium Classicum, qui vient de nous quitter au printemps 2013. En écumant les bibliothèques en particulier des cours princières bavaroises, il a su, en pionnier et en découvreur averti, enrichir et faire connaître le répertoire pour petites formations mixtes rassemblant instruments à vent et à cordes, qu’il a enregistré en abondance avec gourmandise et constance. (Pascal Bouret)

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