Juon : Œuvres pour 2 violons et piano. Sosnowski, Hartmann, Nuss.

Paul Juon (1872-1940)
Silhouettes pour 2 violons et piano, op. 9

Idylle
Douleur
Bizarrerie
Conte mystérieux
Musette miniature, danse ancienne
Obstination

Silhouettes pour 2 violons et piano, op. 43 “A ma mère”
Livre IV

n° 3a
n° 3b
n° 3c
n° 4
n° 5

Sept petits poèmes symphoniques pour 2 violons et piano, op. 81

Pastorale
Intermezzo
Impromptu
Barcarole
Capriccietto
Chaconne
Burletta


Malwina Sosnowski, violon
Rebekka Hartmann, violon
Benyamin Nuss, piano


Format: 1 CD
Date de sortie : 1/5/2015
Code barre : 7613295407954 Catégories : ,

19,90

Une patrie reconnaissante l’est souvent après la bataille. Allons-y donc pour musicien suisse, dans un petit pays où Juon (Paul, mais aussi Fiodorovitch) mourut (1940) aussi modeste qu’insu des milieux officiels. D’est en ouest, il eut une vie compliquée en des temps déraisonnables. De lointaine ascendance grisonne il est vrai, il naquit à Moscou (1872) où il étudia avec Taneïev et Arensky, avant une belle carrière à Berlin, jusqu’à ce qu’une ”Grosse Kultur” ne lui envoyât pas dire son infériorité slave. Le nazisme naissant lui sucrant toute pension de retraite, il en finit ignoré à Vevey, oublié pareillement des russes énervés, pour cause de révolution, et des teutons vociférants, pour cause de fascisme brun. Dans le grand jeu de quilles de la modernité, sa foncière indépendance prônait humblement une musique ”parlant aux sens, à l’âme”’. La sienne demeurait telle qu’on a pu l’appeler le Brahms russe, mais sa passion de la danse n’avait rien d’hongrois, que sourçaient entièrement les arias populaires de l’autrefois tzariste. Il prisait de déborder la métrique régulière jusqu’à frôler la polyrythmie, et malgré ses titres toujours évocateurs refusait l’étiquette de musique à programme. Mais enfin, il s’agissait quand même de nous raconter une ”histoire”. Comprendre que la forme comptait moins que l’expression. Dans son abondante musique de chambre, c’est bien le cas ici avec ces œuvres non pas en habituel trio avec piano (il en a aussi écrit) mais, comme qui dirait, pour double duo emboîté : deux violons dialoguant avec le piano, mais aussi entre eux. Un tantinet dans un esprit bartokien. Et ce vous sera une précieuse découverte : un langage sonore très personnel, vibrant de droiture et d’humanité (comme son auteur), tremblant d’une sorte de romantisme folklorisé. Ne chassez pas ce naturel, il vous émeut au galop. (Gilles-Daniel Percet)

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