Concertos pour piano des Années 20. Rische.

Erwin Schulhoff (1894-1942)
Concerto pour piano et petit orchestre

Aaron Copland (1900-1990)
Concerto pour piano et orchestre

Arthur Honneger (1892-1955)
Concertino pour piano et orchestre

Maurice Ravel (1875-1937)
Concerto pour piano et orchestre

George Antheil (1900-1959)
Concerto pour piano et orchestre n° 1
A Jazz Symphony, pour piano et orchestre

George Gershwin (1898-1937)
Concerto en fa pour piano et orchestre

Michael Rische, piano
Orchestre Symphonique de la radio de Cologne
Gunther Schuller, direction
Steven Sloane, direction
Israel Yinon, direction
Bamberger Symphoniker
Christoph Poppen, direction
Orchestre Symphonique de la radio de Berlin
Wayne Marshall, direction


Format: 2 CD
Release date: 1/1/2017
UGS : 0881488160659 Catégories : ,

21,90

Michael Rische avait assemblé sept partitions concertantes écrites pour le piano au long des années vingt, projets conçu pour la WDR et la Bayerische Rundfunk, édité fugitivement au début du XXIe Siècle en deux CD chez Arte Nova. Revoici cette anthologie qui m’avait fait découvrir quelques partitions iconoclastes comme la Jazz Symphony et le Premier Concerto de George Antheil, pages futuristes déconcertantes où les musiques nègres rugissent plus qu’elles ne dansent. Wayne Marshall lui faisait, pour la Jazz Symphony, un accompagnement abrupt dont ensemble ils prolongeaient le ton pour le Concerto en fa de Gershwin joué comme un ballet, tout en angles et en saillies, dont je comprenais soudain mieux pourquoi Ravel l’aimait tant. Pourtant le chef d’œuvre de la part transatlantique reste le Concerto que Copland mis au point en 1926, partition hautaine, véritable proclamation de la Nouvelle Musique américaine, diptyque erratique jusque dans son final nègre où les riffs sont des à-pics dont Michael Rische anime le roc et les cieux. Dans le vieux monde, trois partitions se télescopent. L’épure du Concerto en sol de Ravel est jouée droite, classique, l’orchestre d’Israël Yinon colorant avec feu le piano volontairement blanc. Les aspérités « néo tout » du Concertino d’Honegger, si peu joué, en sonnent comme l’inverse absolue. Mais le coup de génie de l’album reste le Second Concerto d’Erwin Schulhoff, partition démente, suractive, où l’enfant terrible de la nouvelle musique tchèque brouille les pistes à coup de jazz, de danses de salon, de modes chinois et de musique tzigane : le final est une pure folie que Michael Rische et Gunther Schuller emportent avec rage, menant l’œuvre très au delà de ce qu’en proposaient Jan Simon et Vladimir Valek dans l’anthologie Schulhoff conçue par Supraphon. Album aussi brillant que révélateur (Discophilia – Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

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