Diepenbrock : Mélodies orchestrales. Begemann, Tausk.

Alphons Diepenbrock (1862-1921)
Hymne pour orchestre
Hymne an die Nacht
Der Koenig in Thule, d’après J.W. von Goethe
Es war ein alter Koenig, d’après H. Heine
Im großen Schweigen, d’après F. Nietzsche
En sourdine, d’après P. Verlaine

Hans Christoph Begemann, baryton
Orchestre Symphonique de Saint-Gall
Otto Tausk, direction


Format: 1 CD
Release date: 1/9/2014
UGS : 0761203783625 Catégories : ,

20,60

Alphons Diepenbrock né en 1862 à Ansterdam (la même année que Claude Debussy), fut d’abord un intellectuel. Humaniste, passionné par les lettres classiques, la culture grecque et latine, il exerca toute sa vie le métier de professeur avant de se consacrer à la musique qu’il pratiqua en autodidacte. Sa production musicale découle naturellement de ses goûts littéraires, d’où majoritairement des œuvres vocales inspirées de la poésie (surtout allemande). Cinq mélodies présentes sur ce disque sont basées sur des textes de Novalis, Nietzsche, Gœthe, Heine et… une sur un poème de Paul Verlaine. L’Hymne qui débute le programme est une page orchestrale d’un lyrisme un peu boursouflé. Un souffle indubitable mais qui s’épuise assez vite. Le second Hymne dédié à la nuit sur un poème de Novalis est un long prélude à la manière de Wagner (dont on reconnaît distinctement des citations) qui, dans un pianissimo contenu, oppressant jusqu’au crescendo ultime, suggère une perception de la nature chargée de magie. Le jour baissant, l’harmonie s’enrichit dévoilant une nuit d’une lumière étrangement éclatante. L’atmosphère du long lied Im Grossen Schweigen (lié à la découverte par le compositeur de la méditerranée) évoque passablement Mahler. S’il illustre à merveille Novalis et surtout Nietzsche, Diepenbrock a trouvé aussi un équivalent musical aux paysages romantiques de Friedrich, et ici particulièrement, aux marines expressionnistes d’August Strindberg. L’inspiration est lunaire, ténébreuse. Le lied « En sourdine » de Verlaine est parcouru de frissons debussystes. Le bariton Hans Christoph Begemann est extraordinaire. Précision de l’articulation, timbre chaud velouté, il exprime parfaitement l’irrésolution, la colère et l’inquiétude qui court tout au long de ces pages. Belle découverte d’un compositeur encore méconnu qui trouve aisément sa place dans le répertoire du lied aux côtés de Joseph Marx, de Gustav Mahler et bien sur de Richard Strauss. (Jérôme Angouillant)

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