Paul Dukas et ses élèves Alain, Messiaen et Duruflé : Œuvres d’orgue. Heindl.

Paul Dukas (1865-1935)
La Péri, ballet pour grand orchestre (trans. pour orgue de S. Heindl)

Jehan Alain (1911-1940)
Première fantaisie
Deuxième fantaisie

Olivier Messiaen (1908-1992)
L’Ascension, 4 méditations symphoniques

Majesté du Christ demandant sa gloire à son Père
Alléluias sereins d’une âme qui désire le ciel
Transports de joie d’une âme devant la gloire du Christ qui est la sienne
Prière du Christ montant vers son père

Maurice Duruflé (1902-1986)
Choral varié, extrait de “Veni creator spiritus”, op. 4

Sebastian Heindl, orgue (grand orgue Schuke de la Cathédrale de Magdebourg)

Format: 1 CD
Release date: 1/2/2016
UGS : 4037408061155 Catégories : ,

18,90

Pas besoin d’être apprenti sorcier à barbe bleue pour deviner combien cet enregistrement original et logique va combler les amateurs d’orgue et de musique française, ni d’avoir des oreilles de Mickey pour reconnaître ici une indéniable unité esthétique (renforcée par les registrations choisies) au-delà des sensibilités individuelles. Le programme commémore, outre son magistère, le 150ème anniversaire de la naissance de Dukas, peut-être notre compositeur humainement le plus attachant avec Ravel. Fin critique aussi, qui encensa immédiatement le Pelleas d’un Debussy qui, au conservatoire, n’avait que trois ans de plus que lui. Esprit si indépendant qu’il en eut des frictions avec ses maîtres, et davantage initiateur que maître d’école : il n’attendait de ses élèves que la qualité différentielle de chacun. Ainsi, ce serait lui qui aurait intéressé un drôle d’oiseau de sa classe… à la maîtrise musicale de la gent ailée. Messiaen, bien sûr, qu’il aurait sensibilisé de même – via Ariane et Barbe-Bleue – au double charme harmonique de la synestésie (percevoir, en l’occurrence, à la fois son et couleur). Se jugeant lui-même si peu innovant dans son temps qu’il détruisit tout son impublié avant sa mort. Bonheur en tout cas ici que cet arrangement pour orgue de La Péri (qui fut ballet pour Diaghilev). Mais aussi l’oeuvre pareillement rare de Jehan Alain, qui mourut trop tôt à défendre le passage de la Loire saumuroise contre l’armée allemande. Et enfin, outre de Messiaen une Ascension (initialement orchestrale) qu’on ne présente plus, une oeuvre courte, néomodale, alliant clarté et simplicité, d’un Duruflé qui, lui aussi, aura beaucoup détruit de ce qu’il considérait comme son inachevé. Dans une filiation dukasienne assez raréfiée, bouteilles à la mer dont le secret nous parle (Bottle Post Secrets). (Gilles-Daniel Percet)

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