Otton Mieczyslaw Zukowski : Opera Omnia Religiosa, vol. 4. Fabrello, Kaczorowski, Rytel, Zajac, Oliwa.

On a très peu d’informations sur le compositeur polonais Otton Mieczyslaw Zukowski sinon une seule source polonaise et non traduite que dévoile la notice peu bavarde des deux volumes que publie le label Acte préalable. On apprend qu’il est resté toute sa vie en Pologne, même s’il a fait ses études musicales probablement à Vienne. Pianiste et interprète, professeur de polonais dans un collège, il continue à composer. Zukowski sacrifie sa carrière musicale au profit d’un engagement pour la liberté et l’indépendance de son pays. Catholique fervent, il a consacré son œuvre à la musique sacrée, essentiellement des pages chorales. Cette thématique de la foi et du patriotisme baigne toutes ces pièces (la plupart sont des motets et chansons) composées pour divers effectifs a cappella : solistes, choeur d’hommes, de femmes, choeurs mixtes accompagnés d’un orgue. Une messe baptisée “”Messe Polonaise”” fait intervenir le choeur et un ténor solo. Les mélodies au style homophonique sont pour certaines issus du folklore, d’autres évoquent l’opéra, un geste lyrique hélas soutenu seulement par un orgue domestique un peu rustaud. Tous les textes honorent la grandeur et la bonté divines (Vol.1) et Marie (Vol.2). Quant aux voix, le ténor et le baryton pêchent gravement par leur instabilité mais la soprano est bien meilleure (projection et timbre aériens). A défaut d’être une révélation, cet Opéra Omnia Religiosa est une heureuse découverte. (Jérôme Angouillant)