Chostakovitch : Symphonies n° 1 & 6. Boreyko.

Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Symphonie n° 1 en fa mineur, op. 10
Symphonie n° 6 en si mineur, op. 54

Orchestre Symphonique de la radio de Stuttgart
Andrey Boreyko, direction


Format: 1 CD
Release date: 12/8/2013
Artikelnummer: 4010276026013 Categorieën: ,

20,90

L’interprétation des symphonies de Dimitri Chostakovitch dépend de paramètres divers : expressivité, assise rythmique, changements des climats, équilibre de l’orchestre ; exigeant de la part des chefs une maitrise certaine de ces données. La première symphonie en quatre mouvements composée en 1928 est déjà une œuvre d’une grande cohérence. Le matériau thématique y est particulièrement inventif, l’orchestration est soignée. La caractérisation formelle et harmonique est déjà présente. C’est la splendeur orchestrale et l’équilibre général de la forme qui caractérise la lecture de Boreyko. Il offre un corps à la musique du compositeur russe, articule chaque mouvement en un tout et respecte leurs justes proportions. Le thème de l’Allegro initial est déclamée avec un mélange d’énergie vorace et de gouaillerie, le lento est d’un tempo extrèmement soutenu. Le final éclate sans en rajouter. Boreyko grâce à cette lecture d’une grande narrativité, nous brosse le portrait d’un compositeur déjà en proie à des conflits intérieurs qui ne seront par la suite résolus que par l’effet cathartique de sa musique. La Sixième Symphonie est une partition redoutable. Les climats sont souvent apoplectiques, les rythmes frénétiques ou d’un statisme éthérique . Boreyko réussit à boucler la longue introduction « malhérienne » du largo en maintenant toujours ce fil narratif (comme s’il racontait une histoire aux musiciens). Les mouvement suivants donnent lieu à un bel échange, reflet d’une absolue confiance des musiciens dans la pédagogie du chef russe. S’agissant d’enregistrements en public, on est épaté par la réussite de ce tandem. Qualité des pupitres du RSO Stuttgart et direction exemplaire d’Andrey Boreyko. Côté références du passé, on est plus proche du probe Eugène Ormandy avec le luxueux Philadelphia que du vitupérant Kondrachine. Excellente augure pour l’intégrale qui se profile. (Jérôme Angouillant)

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