Les violonistes italiens de la première moitié du XVIIIème siècle multiplièrent les innovations, tant techniques (allongement de l’archet, épaisseur des cordes…) que dans le jeu lui-même (de la main gauche notamment) qui devient virtuose. L’admiration de Tartini pour la maîtrise d’archet de Veracini (écoutez le superbe début de sa sonate n°5!) le conduira à retravailler intensément sa technique. Les cinq sonates ici présentes, dont la plus connue de Tartini, témoignent avec brio de la virtuosité suprême à laquelle ils étaient parvenus. Bach lui-même recopiera quatre inventions de Bonporti, originales et novatrices. Mais pour eux le violon devait aussi approcher au plus près la voix humaine prise comme modèle naturel : «la perfection du bon goût réside dans la voix et l’expression», écrivit Tartini, n’hésitant à déclarer jouer lui-même certaines sonates sans basse, celle-ci n’étant présente que «par convention formelle», ce qui a conduit certain violoniste à enregistrer la fameuse sonate «trille du diable» sans basse, privilégiant ligne mélodique et qualité du son. Le présent enregistrement, où la basse va jusqu’à enrober le son du violon, fait plus que respecter la «convention». (Bruno Fargette)
Tartini, Veracini, Mossi : Sonates pour violon. Onofri, Palmieri, Doni.
Giuseppe Tartini (1692-1770)
Sonate pour violon et basse continue en sol mineur, “Sonates des trilles du Diable” (première version du manuscrit de Padoue)
Francesco Maria Veracini (1690-1768)
Sonate n° 8 en mi mineur
Sonate n° 5 en sol mineur
Giovanni Mossi (?1700-)
Sonate n° 2 en la majeur
Francesco Antonio Bonporti (1672-1749)
Interventione Quarta en sol mineur
Enrico Onofri, violon baroque
Alessandro Palmeri, violoncelle baroque
Riccardo Doni, clavecin
20,90€
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