Pour Walter Legge, Alceo Galliera (1910-1996) fut un de ses nombreux « chefs à concerto ». Arrau, Haskil, Anda, Szeryng, Oistrakh n’eurent qu’à se louer de ses services. Mais les micros d’EMi lui offrirent aussi quelques sessions pour lui seul. Un ensemble Respighi – Pins de Rome, Fontaines de Rome, Impressions brésiliennes, La Boutique fantasque – est demeuré immaculé et hélas aujourd’hui introuvable. Les gravures réunies ici par Opus Kura sont plus oubliées encore. Son opulent Don Juan de Richard Strauss en surprendra plus d’un : le Philharmonia s’y surpasse. Les ouvertures de Rossini, plus dramatiques que légères, restent à part dans une discographie où Toscanini avait posé des discours plus vifs, mais enfin tant d’art, tant de récit ne peuvent se rayer d’un trait. Modèles de style, les deux Capriccio – celui de Rimski-Korsakov possède un chic insensé et ne court pas la poste comme tant d’autres – rappellent que Galliera ne confondait jamais précipitation et brio. La tendresse de Siegfried Idyll nous en dit plus : ce musicien modeste était capable d’un lyrisme savamment dosé, et d’un art des contrastes qui donne à sa Symphonie du Nouveau Monde bien du caractère. Et maintenant, il nous faut les Respighi ! (Discophilia – Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)
Alceo Galliera : Les enregistrements 1953-1957.
Richard Strauss (1864-1949)
Don Juan, op. 20
Richard Wagner (1813-1883)
L’Idylle de Siegfried
Antonín Dvorák (1841-1904)
Symphonie n° 9 en mi mineur “Du nouveau monde”, B. 178, op. 95
Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Capriccio Italien, op. 45
Nikolai Rimski-Korsakov (1844-1908)
Capriccio Espagnol
Gioacchino Rossini (1792-1868)
Ouverture “Il Signor Bruschino”
Ouverture “Semiramide”
Ouverture “L’Italienne à Alger”
Ouverture “L’échelle de soie”
Ouverture “Guillaume Tell”
Philharmonia Orchestra
Alceo Galliera, direction
17,90€
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