Beethoven, Lutoslawski : Quatuors à cordes. Quatuor Alban Berg.

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Quatuor en fa majeur op. 59 n° 1

Witold Lutoslawski (1913-1994)
Quatuor à cordes

Quatuor Alban Berg

Günter Pichler, violon
Gerhard Schulz, violon
Hatto Beyerle, alto
Valentin Erben, violoncelle



Format: 1 CD
Release date: 14/4/2014
Barcode: 4010276025931 Categories: , ,

18,90

Beau programme que le quatuor Alban Berg (qui venait tout juste d’accueillir en son sein le second violon Gerhard Shulz) avait mitonné pour le public du festival de Schwetzingen ce 28 avril 1978. Il comprenait en mise en bouche la sérénade Italienne d’Hugo Wolf (hélas non présente sur ce CD) et deux plats de résistance : Le seul quatuor de Lutoslawski et le premier Razumowsky de Beethoven. L’oeuvre de Lutoslawski, datée de 1964 est une œuvre difficile tant ses climats divergent dès le mouvement introductif : du rauque, du rêche jusqu’à la plus infime et subtile délicatesse. C’est la période ou le compositeur use des combinaisons aléatoires inspirées de John Cage. Chaque entrée des solistes est rythmiquement indéterminée sauf dans les passages tutti. Tandis que les cascades de pizzicati évoquent aussi bien la légèreté arachnéenne des mobiles de Calder (source avérée du musicien) les tutti charrient des monces d’inquiétudes et de désolation. Le quatuor se termine d’ailleurs par un « funèbre » topique du compositeur polonais, où l’on croit voir par delà sa visière d’auditeur, sous un ciel apocalyptique, des essaims de mouches bleues se rassasier d’une dépouille abandonnée. L’oeuvre de Lutoslawski par sa grande ductilité, sa texture libre et aérée, permet au quatuor de délier ses archets pour aborder le clou du récital : le Beethoven. Le violoncelliste Valentin Erben s’élance goulûment dans la mélodie expansive au début de l’Allegro, suivi par ses partenaires dans ce qui à l’air d’une promenade de santé (alors que la partition est d’une grande difficulté d’exécution). Erben mène le bal ce soir là, il exécute avec la même jubilation la singulière figure rythmique de l’Allegretto et le thème pseudo russe du final. Seul l’Adagio se démarque de cette gaieté partagée par un développement millimétré, méditatif et sensible. Prestation extraordinaire que seul permet le live et programme remarquable. (Jérôme Angouillant)

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