Loin des superproductions aux affiches constellées de stars, voici un Messie de concert aux moyens moindres mais qui titille nos oreilles avec ses qualités et ses défauts. Honneur à un orchestre investi et vif, qui danse dans une étrange perspective sonore (a-t-on souvent entendu les bassons de « his yoke is easy » tenir ainsi tête au chœur?). Côté solistes, on a droit à de beaux moments : Hanna Hertfurtner explore toute une palette d’émotions dans la première partie et donne un « I know that my redeemer liveth » empli de confiance enfantine, Michael Schade met dans ses « break » et « dash » une violence qui n’a d’égale que la couleur sadique de « with a rod of iron ». A l’inverse du Monteverdi Choir de Gardiner, le chœur ne recherche pas la légèreté mais avance avec tout le poids et la compacité possible (la communauté fait bloc pour honorer son Seigneur). Dernière particularité de taille et non expliquée : l’amputation de longs passages des deux dernières parties. Ainsi pour finir le public ahuri entend-il « Worthy is the lamb » s’enchaîner à « the trumpet shall sound », le privant au passage du duo « O death where is thy sting » et de « If God be for us ». Shocking ! (Olivier Eterradossi)
Haendel : Le Messie. Herfurtner, Petrone, Schade, Immler, Dubrovsky.
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Le Messie, HWV 56 (Messiah), oratorio en 3 parties
Hanna Herfurtner, soprano
Gaia Petrone, alto
Michael Schade, ténor
Christian Immler, basse
Salzburger Bachchor
Alois Galssner, direction
Bach Consort Wien
Rubén Dubrovsky, direction
24,90€
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