Schoenberg : Pierrot lunaire. Pilarczyk, Bergmann, Castagner, Boulez.

Arnold Schoenberg (1874-1951)
Pierrot lunaire, op. 21

Helga Pilarczyk, récitante
Maria Bergmann, piano
Jacques Castagner, flûte, piccolo
Guy Deplus, clarinette
Louis Montaigne, basse clarinette
Luben Yordanoff, violon
Serge Collot, alto
Jean Huchot, violoncelle
Pierre Boulez, direction


Format: 1 CD
Release date: 1/4/2014
Barcode: 4010228677829 Categories: ,

20,60

Le Pierrot Lunaire op. 21 est un cycle de mélodies composée en 1912 à la demande d’une actrice de cabaret Albertine Zehme sur des poêmes du français Albert Giraud. Un ensemble de chambre comprenant deux clarinettes, flûte, violon, alto, violoncelle et piano, accompagne une voix de récitante (Sprechstimme). Le cycle est en trois parties de sept mélodies (3×7=21). Malgré le peu d’enthousiasme qu’insuffla Shoenberg dans la composition de l’ouvrage (accepté pour des raisons financières), ce dernier fut très bien accueilli par le public berlinois. Les raisons en sont simples : le langage musical correspond aux principes traditionnels de composition (A l’exception du « Nacht » annonciateur du langage futur), l’arrangement pour huit instruments favorise les couleurs, les timbres et les contrastes formels. Enfin le parlé-chanté de la soprano évoque le divertissement du cabaret. Arguant du fait qu’il n’existe pas de Sprechgesang idéal, Antoine Goléa qualifiait « le Pierrot Lunaire » d’oeuvre aléatoire, il y a selon lui, autant de pierrot que d’interprètes. (Ne serait ce qu’avec Pierre Boulez : Minton, Schäfer, Pilarczyk). Chacun y va de sa manière propre. L’oeuvre étant suffisamment ouverte et solide pour ne rien y perdre et tout y gagner. Pilarczyk dans cette version de 1961 se révèle plus diseuse que chanteuse. Dotée d’une voix puissante mais subtile (graves de matrone, aigüs de poupée), elle fonde son expression sur une articulation précise et une déclamation prompte et enlevée. Le chant fuse par intermittence. Parfois la voix semble s’égarer, s’échapper du texte ou s’y perdre. Les masques tombent, les portraits se dévoilent, les décors s’affinent, les humeurs se brouillent. L’ambiguîté sulfureuse (ambiance décadente, surréalisme des images) des poêmes de Giraud est illustrée finement par la récitante. Pierre Boulez est particulièrement vigilant sur l’exactitude de la restitution sonore. Ainsi, la prise de son monophonique de l’enregistrement dessille de façon un peu épaisse chaque intervention (instruments et voix), créant une forme de jeu (cache-cache), de dialogue (badinage) voire de conversation (conciliabule), très fidèle à l’esprit de l’oeuvre. A noter : le coffret (double) pour une notice très nourrie (comprenant les textes) et un seul CD au minutage radin (31 minutes). (Jérôme Angouillant)

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