Stockhausen : Momente. Arroyo, Kontarsky, Stockhausen.

Karlheinz Stockhausen (1928-)
Momente, pour soprano, chœur et treize instruments

Martina Arroyo, soprano
Aloys Kontarsky, orgue Hammond et orgue Lowrey
Chœur de la radio de Cologne
Herbert Schernus, direction
Membres de l’Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Karlheinz Stockhausen, direction


Format: 1 CD
Release date: 1/2/2014
Barcode: 4010228677423 Categories: , ,

20,60

« Momente » fut composée par parties par Karlheinz Stockhauzen entre 1962 et 1969. Comme son nom l’indique, l’oeuvre travaille sur le concept de temps mais aussi d’espace, à travers un matériau musical ambitieux, selon un modèle que Stockhausen a baptisé du terme de Momentform. L’auditeur est plongé à la fois dans l’instant présent, mais aussi dans « l’éternité qui ne commence pas à la fin des temps mais peut-être appréhendée à chaque instant » (Stockhausen). Il existe une source littéraire composée d’extraits de lettres (de la dédicataire de l’oeuvre Mary Bauermeister), de citations (William Blake), et du Cantique des Cantique. L’oeuvre exige un effectif nombreux et assez élaboré : une soprano soliste, 4 groupes choraux, (trois par pupitres) chaque choeurs opérant avec diverses percussions, 13 instruments : trompettes, trombones, deux orgues (dont un Hammond), tam-tam. Chaque instrument ou groupe d’instrument, voix soliste ou groupe de voix, a un rôle défini et participe à cette procédure au même titre que les thèmes, motifs et structures formelles. « Momente » est constituée de trente sections (moments) arrangées en séquences bien spécifiques. Chaque moment recoupe une ou plusieurs notions : le M moment : mélodique (monodie
hétérophonie), le K moment comme Klang (le son, la voix), homophonie, enfin le D moment : durée, polyphonie, aléatoire. Durant l’exécution, ces moments se succèdent, se recoupent, s’interchangent selon un ordre (ou un désordre) dûment organisé à l’instar d’un ouvrage architectural. Ajouté à cela, de brefs interludes simulent l’intervention du public (applaudissements, chuchotements, onomatopées, toux). Ils complètent et confondent le climax ambiant, interpellant les deux types d’écoute de l’auditeur (distinction que fait Stockhausen): psychologique (Erlebnisdaueur) et objective (Uhrzeitdaueur) provoquant ainsi sur l’auditeur transi, un effet quasi « expressionniste ». A voir l’extraordinaire graphie de la partition (extraits reproduits dans la notice), ainsi que les schémas de la mise en espace des différentes sections, on situe la complexité organique de l’ensemble et la grande difficulté de l’interpréter, d’en restituer l’ampleur et l’impact. Exegi monumentum aere perennius, ce CD Wergo reste le seul enregistrement historique de la version de 1965, dirigé par le compositeur en 1967. Participation très engagée du choeur de Köln, des frères Kontarsky et de la soprano Martina Arroyo. Prise de son claire (espace bien défini) mais un peu massive (timbres et couleurs sacrifiés). Expérience à vivre plutôt en concert, in media res, cette œuvre de Stockhausen fut donnée à l’occasion des 70 ans du compositeur, sous la direction de Stockhausen, à la Cité de la Musique. (Jérôme Angouillant)

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