Francesco Geminiani : Sonates pour violon, op. 4. Mosca, Pianca, Paronuzzi.

Francesco Geminiani (1687-1762)
Sonate pour violon II, op. 4
Sonate pour violon IV, op. 4
Sonate pour violon V, op. 4
Sonate pour violon VIII, op. 4
Sonate pour violon IX, op. 4
Sonate pour violon XI, op. 4

Liana Mosca, violon
Antonio Mosca, violoncelle
Luca Pianca, archiluth
Giorgio Praonuzzi, clavecin


Format: 1 CD Digipack
Date de sortie : 1/11/2015
Code barre : 8011570339379 Catégories : ,

20,60

Ni sacoche oubliée en taxi, ni ordinateur chouravé dans le métro : grand voyageur mais moins bousculé, on disait pourtant déjà Geminiani (rien à voir avec le coureur cycliste de notre enfance, dit ”le grand fusil”, notre double érudition vous l’atteste) mort dans le chagrin du vol de son dernier manuscrit par un domestique. Il suça le lait (enfin, métaphoriquement) de papa Scarlatti (Alessandro) et surtout Corelli, dirigea l’opéra de Naples, fut londonien à succès (se produisant avec Haendel), passa par Amsterdam, voire Paris où il survécut péniblement à vendre ses dessins ! Il amplifia la virtuosité corellienne, fixa la position moderne de la main gauche (ayant écrit un Art de jouer du violon). Son originalité le fit taxer d’excentrique. Aussi grand arrangeur, des oeuvres de Corelli comme des siennes : en concerti grossi, voire également pour clavier concernant certaines des présentes sonates (taquinant alors un goût français à la Couperin ou Rameau). C’est même ainsi que cet opus 4 (1739) – dont on ne fait pas toujours grand cas – est ordinairement le plus prisé. Prenant leur temps, les présents (et toujours excellents) interprètes poursuivent donc l’exploration de cette musique dite baroque qui finalement surprend par sa fine noblesse. Alors que l’articulation des concerti grossi était beaucoup plus claire, elle surprenait surtout ses contemporains – même en privilégiant la voix principale sur la polyphonie – par ses irrégularités et ses assymétries. A noter aussi, outre l’emploi déroutant (sauf aujourd’hui pour les auditeurs plus blasés que nous sommes) d’élisions, contractions, syncopes et autres retards, un fort investissement dans l’organisation interne des mouvements, avec une tendance à recourir aux formes cycliques. D’où un effet fréquent de surprise rendant l’écoute plus compliquée que pour Vivaldi, Tartini ou Locatelli. Musique finalement proche de notre modernité, enfin rééditée sérieusement sur l’initiative de notre cher et récent disparu Christopher Hogwood. (Gilles-Daniel Percet)

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