The Pioneers of Movie Music : Sounds of the American Silent Cinema. Benjamin.

Ernö Rapée (1891-1945)/William Axt (1888-1959)
Appassionato n° 1
Savage Carnival, A wild man’s dance
Western Allegro

Gaston Borch (1871-1926)
Creepy Creeps, Mysterioso
May Dreams
Silent Sorrows/ William Christopher O’Hare (1867-1943)
Novelty Hurry

John Stepan Zamecnik (1872-1953)
Storm Music
Hindu

Victor Schertzinger (1890-1941)
The Tristing Place

Maurice Baron (1889-1964)
Prelude to “Western America Drama”
Prelude to “Romances of the Seven Seas”

Domenico Savino (1882-1973)
Agitato Drammatico

Mayhew Lester Lake (1879-1955)
Synchronizing Suite n° 1
Agitato
The Funny Guy
Grotesque Elephantine (sous le pseudonyme de Lester Brockton)

Otto Langey (1851-1922)
Grandioso

William Axt (1888-1959)
Emotional Andante

Adolf Minot (19-20e siècle)
Pizzicato Misterioso n° 30
Dramatic Agitato n° 38
Battle Scenes

Hugo Frey (1873-1952)
Zip

Irénée Bergé (1867-1926)
Mystery-Hurry

Julius E. Andino (19-20e siècle)
Dramatic Tension for Subdued Action

Thomas H. Rollinson (1844-1928)
Furioso

Hugo Riesenfeld (1879-1939)
Old Ironside March

The Paragon Ragtime Orchestra
Rick Benjamin, direction


Format: 1 CD
Release date: 1/12/2014
UGS : 0093228076124 Catégories : ,

19,90

Le vieux cinématographe était plus reposant que des enchères : on pouvait se payer une toile en silence. D’où la tradition même des grandes douleurs qui sont muettes. L’orpheline blafarde, aux yeux cernés cependant de braise qui se révulsaient vers des ciels indifférents, s’en tordait les bras fluets dans le seul crissement en queue de crotale du projecteur. Dans ce tressaut celluloïdique, moins inflammable ni cassant que le cœur promptement enamouré du jeune spectateur, vint enfin ce pianiste accompagnateur sur lequel il était si amusant de tirer dans l’ouest lointain, à la première note ratée bleue. Mais il en fallait davantage et (on avait agrandi l’espace de projection) arrivèrent enfin sans se presser nos sympathiques héros les vrais compositeurs, qui n’étaient pas toujours les derniers zozos de l’orchestration possible. Sous la forme ici de plus d’une trentaine de motifs donc en soi assez brefs, ce disque nous en restitue quelque substantifique mœlle bien américaine aux titres roboratifs : appassionnato, grandioso, emotional andante, dramatic agitato, et jusqu’au western allegro, en passant par la grotesque éléphantine (sic). Tout pour titiller à rebours l’imagination et nous faire retomber en enfance de l’art cinéphile. Bref, tout un patrimoine – partitions alors thésaurisées par un propriétaire de salle – de compositeurs à peine connus de leur propre bataillon fantomatique, parmi lesquels deux d’origine française (biographies dans le livret). Spécialistes du genre, les interprètes nous le restituent ici dans son inéluctable jus quiètement néoclassique, entre introduction d’un troisième concerto de Chopin et froufrous dominicaux de kiosque à pioupious. On se laisse aller dans la tiédeur guillerette. Le rêve des graviers se meurt près des bordures (Aragon). (Gilles-Daniel Percet)

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