Vieru : Symphonie n° 6 – Memorial. Andreescu, Bács.

Anatol Vieru (1926-1998)
Symphonie n° 6, op. 12 “Exodus”
Memorial, op. 118

Orchestre Symphonique de la radio roumaine
Horia Andreescu, direction
Orchestre de chambre de la radio roumaine
Ludovic Bacs, direction


Format: 1 CD
Date de sortie : 1/1/2015
Code barre : 4014432014463 Catégories : ,

19,90

Le petit label Troubadisc nous gratifie de deux premières mondiales d’Anatol Vieru : la symphonie “”Exodus”” et une pièce pour orchestre intitulée “”Mémorial””. Anatol Vieru, compositeur roumain né en 1926 à Iasi et décédé en 1998 étudie au conservatoire de Bucarest puis à celui de Moscou auprès de Khatchaturian. Compositeur officiel de son pays, il occupe les fonctions de directeur d’opéra, de chef et enseigne 35 ans au conservatoire de Bucarest. Vieru est l’auteur prolifique d’un corpus de plus d’une centaine d’opus dans tous les genres (6 symphonies, 4 opéras, 8 quatuors à cordes, de la musique concertante et vocale.) Comme certains musiciens d’Europe de l’Est, ses premiers opus (Dès 1945) convoquent le style ancien (de la polyphonie de Lassus au baroque) en l’imprégnant d’éléments folkloriques. Le style de Vieru va peu à peu s’émanciper en frayant avec les techniques sérielles et les “”micro structures””. Plus tard il utilisera, dans l’élaboration de ses œuvres, un système mathématique (le principe du “”crible””) qui régit les échelles modales (Cartea Modurilor 1980). Théoricien, Vieru ne se revendique pas spécialement d’avant-garde mais prétend créer une musique complexe à base d’un vocabulaire bien spécifique. Ce que Vieru écrit de sa 6ème symphonie dite “”Exodus”” (1988-1989) vaut pour maints procédés de composition : la forme (Chaconne), l’harmonie, la mélodie, les citations, le rythme (Néo-classique), les modes, des palindromes, la confiance en la spontanéité, le processus, la technique du “”crible””, le caractère “”hymnique”” (Psaume). Motifs de tango stratifiés dans le premier mouvement (Tangochaccona), atmosphère mortifiante dans le second intitulé “”Exodus”” introduite par un De Profundis d’outre-tombe ; invention mélodico-rythmique à base de palindromes dans le troisième : San Antonio de la Florida, inspirée par une peinture de Goya. L’horizon s’éclaircit dans le paisible final “”Soleil Pâle”” où la trompette solo semble improviser une mélodie infinie flottant au-dessus de l’orchestre semblable à une mouette survolant l’immensité de la mer. Le ton de la symphonie qualifiée d’énigmatique et d’extatique par un commentateur, est foncièrement méditatif au sens ou “”…tout s’y déroule lentement, un soleil d’automne rayonne doucement, sa lumière nous hypnotise, le temps se dilate et si le paysage change quelquefois, il s’agglutine et restant identique à lui-même, sans trop de contraste””. Description qui convient aussi bien à la seconde œuvre du programme : “”Mémorial”” (1990) qui use d’un matériau plus restreint : tapis de cordes et interventions ciblées des cuivres se relaient dans un ensemble où cœxistent plusieurs niveaux de présence sonore et des influences non négligeables : Varèse, Ligeti et Penderecki. Interprétation Ad hoc par deux chefs et un orchestre roumains. (Jérôme Angouillant)

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